Tour du Lac Majeur à vélo
Le Tour du Lac Majeur à vélo est un des itinéraires classiques pour ceux qui, comme moi, sont nés et ont grandi à quelques kilomètres d’ici. C’est aussi et surtout, comme pour tous les lacs, un des meilleurs moyens de pédaler sur les circuits en « boucle » tant appréciés.
1. Qualques informations sur le Lac Majeur
Le Lac Majeur est le deuxième lac italien par sa superficie, après le Lac de Garde, mais c’est le premier en termes de longueur du périmètre, en raison de sa forme très allongée et de la côte découpée. Dans la partie italienne, il sépare le Piémont de la Lombardie, alors que dans la zone située plus au nord, il baigne les côtes suisses. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter l’Office de tourisme du Lac Majeur.
Le tour complet fait environ 170 km, en quasi-totalité sur du plat, et est donc adapté aux cyclistes assez entraînés. En revanche, pour ceux qui ne pensent pas venir à bout d’une telle distance, il est conseillé de diviser le tour en deux journées ou d’utiliser les nombreux ferrys qui relient les différents villages tout au long du trajet. Vous en saurez plus en consultant le site de la Navigation des Lacs.
Pour ceux qui aiment les montées, différentes ascensions partent du Lac. Certaines d’entre elles sont parfois parcourues dans les grands Tours, mais nous parlerons de cela une autre fois.
2. Comment rejoindre le Lac Majeur
On peut y arriver très facilement en voiture de Milan comme de Turin. L’utilisation du train, en descendant à la gare d’Arona, est une alternative plus que valable. On peut également envisager la possibilité de passer par la piste cyclable du Naviglio Grande qui, de Milan, vous mène directement à l’embouchure du lac.
3. Le tour du Lac Majeur
Étant donné que c’est une boucle, le tour du Lac Majeur peut commencer là où vous le souhaitez. En ce qui me concerne, j’aime partir d’Arona pour plusieurs raisons : par commodité (de nombreux parkings gratuits) ; parce que le village est vraiment très beau ; et aussi parce que les nombreux établissements le long du lac sont parfaits pour apprécier une bière bien méritée après avoir pédalé.
En général, je le parcours dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, en passant donc d’abord par la partie lombarde, pour arriver en Suisse et finir sur la rive piémontaise. De cette manière, en suivant le mouvement du soleil, on réussit à avoir un maximum d’ombre. Évidemment, si l’on décide de pédaler en hiver, le discours est totalement différent et je préfère tourner dans l’autre sens pour profiter un maximum de la chaleur des rayons du soleil.
4. La côte est du Lac Majeur
Le départ est la partie la moins plaisante du point de vue du paysage, mais aussi celle où il y a le plus de circulation. Se diriger vers Sesto Calende en partant d’Arona signifie forcément passer sur la « Sempione », classique route commerciale où l’on trouve un cinéma multisalle, des fast-foods et de grands supermarchés. C’est aussi pour cette raison que je préfère la laisser tout de suite derrière moi. Une fois à Sesto Calende, on commence à monter le long de la rive de la province de Varèse. Angera, Ranco, Ispra, Arolo, pour arriver à Laveno Mombello. La route dévie parfois légèrement dans l’arrière-pays sur ce premier tronçon, mais c’est vraiment impossible de se perdre.
D’ici à la frontière suisse, la route suit toujours le bord du lac. Il est non seulement conseillé, mais aussi « obligatoire », de s’accorder une brève pause pour se jeter à l’eau, surtout lors des journées les plus chaudes.
Après avoir passé Luino, on arrive à la frontière suisse où, en général, les gardes agissent avec précaution à l’égard des cyclistes en les faisant passer rapidement.
5. La partie suisse du Lac Majeur
C’est ici que commence la partie la plus difficile du parcours en termes d’orientation. En suivant les panneaux pour Locarno et Ascona, vous vous trouverez sur une voie rapide interdite aux vélos. Il est donc conseillé de suivre les indications (très claires) pour la piste cyclable qui mène à Locarno, puis à Ascona. Elle est large et très bien signalée mais, évidemment, la vitesse pour la parcourir ne peut pas être la même que celle avec laquelle nous avons pédalé sur les routes ouvertes à la circulation.
6. La côte ouest du Lac Majeur
Après une pause à Ascona, nous repartons pour l’Italie. Ma partie préférée commence ici. On « tape dedans » à n’en plus pouvoir d’un village à l’autre et on ralentit pour profiter des beautés que présentent les bourgs lorsqu’on les traverse. Cannobbio, Ranco, Verbania. En un rien de temps, on se retrouve à admirer le Golfe Borromée et ses trois îles. Un plongeon rapide et on repart.
Baveno, où apparaissent bien en évidence les carrières d’où ont été extraites les pierres qui ont permis de construire le Dôme de Milan. Stresa, avec ses hôtels luxueux. Belgirate, Lesa, Meina, et une succession de virages et de villas d’époque. L’idéal est d’arriver dans les parages avant 17h, afin d’éviter l’heure de pointe.
Derniers coups de pédale et nous voilà finalement de retour à Arona. Fatigués mais évidemment comblés.
« Une bière ? »
« Oui, merci ».
7. Conseils
- Ne pas oublier sa carte d’identité pour passer la Suisse.
- Sur le lac, un vent nord-sud souffle le matin, et sud-nord l’après-midi. Donc, à moins que vous ne partiez de la Suisse, prenez en compte qu’il faudra pédaler toujours contre le vent. Sachez toutefois que, lorsqu’il y a du vent, il s’agit d’une légère brise ; il est donc inutile de se préoccuper davantage.
- C’est un lac alpin, il faut donc bien contrôler les prévisions, surtout pour la Suisse. Assez fréquemment, la journée commence avec le soleil, passe par la pluie et finit avec le retour du soleil.
- En Suisse, les chambres à air coûtent plus de 10 euros. Pensez à en prendre une de secours.
- Vélos conseillés : de course, pour ceux qui visent la performance ; hybride, pour ceux qui privilégient le confort et la tranquillité.
8. Lieux à visiter
- Rocca di Angera
- Eremo Santa Caterina del Sasso
- Locarno
- Verbania et les Îles Borromées
Article de Stefano Francescutti
Bel article très instructif ! Projet prévu l’été prochain.